tf2 APP
Quelqu’un (tout un chacun) ouvrirait cette application (cette anti-application) sans savoir à quoi s’attendre; il l’ouvrirait par pure curiosité, ou serait interpellé par elle (on dit push) en ignorant tout de la petite aventure à laquelle il s’exposerait. Ce ne serait pas un véritable détournement, simplement un autre usage, imprévisible, celui-là. Pourquoi le monde des applications serait-il fermé à celui de l’imagination, et pourquoi l’art (il faudrait dire les arts) ne s’empareraient-ils pas de ce média?
Voici la proposition (humble): tf2 est une compagnie de théâtre qui a aujourd’hui vingt ans d’âge (on dit le bel âge). Vingt ans, cela signifie pas mal de spectacles, une masse de documents conservés grâce aux nouveaux moyens de reproduction: des textes, ceux des spectacles et tout ce qui s’écrit autour, des images, mobiles ou fixes, des musiques, des sons, qui dorment inertes dans les mémoires de nos machines et qui ne demandent qu’à revivre, par petits bouts, petit morceaux, fragments bribes, éclats qui, grâce à cette application (on la dira ludique), craint faire des petits tours dans l’imagination de l’usager (on dirait usager? - non plutôt partenaire).